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Hau # 5 / 2016.01
Izan ala ez izan... euskaldun
Marie Fleury
La question de l’identité est complexe : suis-je attaché(e) à un territoire ? À une langue ? À une culture ? A quoi vais-je donner plus d’importance : l’endroit où je suis né, où j’ai le plus vécu, où je vis en ce moment ? Pour moi qui ai presque toujours vécu au Pays Basque mais qui n’y suis pas née, je me sens attachée à ce pays, à sa langue, à sa culture. Mais cet attachement ne va pas toujours de soi et me questionne parfois....
De l’imposition d’une lecture neuronale de l’humain
Marie-Pierre Chopin - Jef Goyhenexpe
A la lecture des titres en kiosque – aussi bien de vulgarisation scientifique que généralistes – l’adage selon lequel tout ressemble à un clou pour qui ne possède qu’un marteau s’impose. En effet les neurosciences, tout au moins dans leur version mass-médiatisée, semblent à même de fournir une explication globale des phénomènes sociaux et chahutent la domination de la philosophie et des sciences humaines et sociales fondées jusque-là à en rendre compte.
Variations cosmopolites
Yves Cossic
Handizkako prezioak egin ahal dizukegu
Neil Gaiman - Aratz Gomez Larrañagak itzulirik
Figures du quotidien au cinéma
Thomas Detcheverry
Comment la quotidienneté (la vie de tous les jours, la répétition banale des faits ordinaires) pourrait-elle être figurée au cinéma, lui qui s’est parfois défini comme un art populaire d’évasion pour le spectateur vis-à-vis de son existence ordinaire ? Peut-on penser la vie quotidienne à travers certains courants cinématographiques (comédie du remariage, néoréalisme), ou avec certains auteurs - cinéastes ou philosophes ? Poser la question de la conquête du quotidien par le cinéma, n’est-ce pas poser la question des évolutions esthétiques qui ont rendu possible une émancipation de l’art cinématographique vis-à-vis de la catégorie esthétique d’évasion, elle qui a défini la banalité quotidienne comme l’ennemi du cinéma ? C’est tout le passage du cinéma classique au cinéma moderne qui s’en trouverait questionné.
COP 21 : imposture et mystification, une alternative : la décroissance
Alain Bernadet
En marge de la surexposée COP21 est organisé un « contre-sommet mondial sur le climat » dans la discrétion et l’indifférence de médias aux mains de fanatiques de la croissance consumériste. La décroissance, pensée vivante en perpétuelle évolution, est décrite ici sous forme d’abécédaire fait de questions/réponses et portraits ou évocation de figures de proue du mouvement de l’objection de croissance.Ecrire au féminin
Noëlle Rochelois
Faut-il exiger la parité en toutes choses et circonstances ? Question interne à la revue HAU : pourquoi n’y a t-il pas plus de textes émanant de femmes ? et pourquoi y en aurait-il forcément autant que de textes d’hommes ? Qu’en est-il de l’accès des femmes à l’écriture ? Question de genres, l’écriture des femmes a t-elle des genres privilégiés ? Quelques pistes pour ouvrir le débat...
Le merle ou bien revivre
Yves-Marie Moal
Combat de Nature (du côté du maquis)
Jean-Philippe (Yon) Erbin
La pratique des arts martiaux est un engagement de vie. C’est un égard à l’existence, en laquelle le fil de vie est vu comme une contrepartie. La confrontation de l’univers naturel permet au combattant de rencontrer cette vaste sphère où il est contenu et compris et qui matérialise alors sa défense.
Poèmes émotion
luisa novella
Temps de la reconnaissance – voir ce qui se déroule devant les yeux
Notes sur La chute du ciel par un lecteur blanc
Jean-Christophe Goddard
Je propose quelques pistes de lecture du livre paru en 2010 dans la collection Terre humaine : «La chute du ciel» de Davi Kopenawa et Bruce Albert et esquisse la portée critique de l’anthropologie des Blancs pratiquée par le chaman amérindien Davi Kopenawa, au Brésil et en Europe où il a voyagé pour sensibiliser aux menaces que la société industrielle et le colonialisme toujours actif font peser sur la forêt et sur ses peuples.
Kwaidan-salaryman
Peio Cachenaut
Jour de marché à Tardets
Jean-Pierre Decung
Évocation de l’atmosphère du marché au milieu des années 60, au travers de quelques souvenirs d’enfance.
Abandonner enfin notre prison...
Sales Santos Vera
Des études scientifiques montrent que les vers à soie domestiqués perdent progressivement toutes leurs facultés d’adaptation à la nature et à un mode de vie non dépendant. Nous, les humains, ne sommes-nous pas sur cette voie ? La question posée dans cet article est la suivante: pourra-t-on désirer une autre vie lorsque toute trace de vie authentique aura disparu ?
Argazkiak-photographies
Patxi LascarayHau#5 - 201 pages - 8 €