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Hau # 10 / 2018.07
Une présentation de la revue Hau, un soir de février 2018 chez Aguer à Camou
Jean-Louis Labatut
Découverte
Anna MarionAprès dissipation des brouillards matinaux
Bernard Morvan
"En arrêtant de boire, il a renoncé à ses rêves ; et ce fut le début d'un long hiver". C'est par cette phrase d'Antoine Blondin que se clôt - et peut-être se relance - le récit tragique d'une alcoolo dépendance. Délires, hallucinations, comas éthyliques, passages répétés aux urgences des hôpitaux et enfin la suite ininterrompue des cures et des rechutes. Une mécanique asservissante et cruelle pour le malade, pour ses proches. On sait que l'alcoolique est sursitaire mais si l'indispensable prise en charge médicale le redresse, la corde qui fait vivre reste chez lui détendue et rend encore son mat.Personne n'est illégal. "Passages" naturels, migrations contestées
Alain Bernadet
Le narrateur témoigna, naguère, de transhumances d'animaux et d'humains. Il songea à s'en rapprocher. Aujourd'hui solidaire de populations contraintes à l'exil, il dénonce la soi-disant crise des réfugiés qui anéantit ses "frères migrants".Notre Dame des Landes. L'enracinement d'un avenir commun ou le juste usage d'un territoire
Yves Cossic
A l'honneur de la résistance digne de Notre Dames des Landes. L'altération du langage atteint le pire quand ce bavardage ressassé par les représentants de l’État et du chef comme par les média aux ordres prétend légitimer une violence répressive démesurée sous le vernis d'un pseudo-légalisme.Petite histoire de lettres
Laurent Caudine
Je ne sais pas si c'est à ce moment-là que ça a commencé. Je crois bien que oui. J'avais 15 ans. J'eus à ce moment-là un grand copain, Hervé, qu'on aurait cru venir d'Inde, eu égard à la couleur de sa peau, mais qui venait simplement de Toulouse.
Correspondance : 2ème partie
Délie Toureille & Pierre Chabalgoïty
... et une douce musique s'élève dans leur cœur.Sous les pavés... la plage et l'avènement de la parole
Nadalène
Au milieu de la décennie (fin des années 60 et début des années 70), les événements de "Mai 68" font figure de repère, aboutissement d'une société fléchissante et amorce de nouvelles espérances, tout à la fois. Mai 68, c'est aussi le symbole de la parole qui déferle dans la rue, emplit les amphithéâtres, les usines, la ville et la campagne. La parole en révolte s'est posée comme acte de vie... de mon histoire singulière à celle de la génération 68 ou vice-versa.Zerentako ez duzu hautatu emazte sujet bat ?
Joana Etxart
Behin beno haborotan galto hori pausaturik izan zitazun igaran urtean, Altzaiko pastorala emanik izan zenean, zointan sujeta, Joanikot, gizona zen. Galtoak feit drole bat egiten zitazun pausaturik zeitan aldi oroz, eta horren ondorioz uken dudan gogoeta zurekin partekatu nahi nikezu heben.Trois éclats de diamants filmiques
Peio Cachenaut
A travers l'évocation de trois films majeurs dans leurs genres respectifs (le wu xia pian The Blade, par Tsui Hark, le thriller Manhunter par Michael Mann et le film de science-fiction Stalker, par Andreï Tarkovski), nous tenterons d'éprouver une approche critique que l'on qualifiera de "fragmentaire", dans le sens où elle s'appuie plus volontiers sur des scènes isolées, et plutôt "discrètes", que sur une analyse exhaustive de chacune des scènes les constituant.Linky : tous connectés... et seuls
Pierre Vissler
Cet appareil apparemment inoffensif n'est que la "première brique" d'un dispositif qui précipite les sociétés vers l'avenir froid du calcul. Le "mouvement" de refus qui accompagne son déploiement est très populaire mais souffre de certaines faiblesses. Comme d'autres terrains de lutte, il questionne la radicalité.Au belvédère du monde
Jérémy DupouyContribution graphique
Laurent CaudineHau#10 - 145 pages - 7€